Olia est née à Bersinar, dans une famille modeste. Elle a eu une enfance des plus normales. Elle a été scolarisée, et a su très bien se débrouiller même si aller à l'école était loin d'être une de ses activités favorites. Elle se chahutait beaucoup avec son grand frère, mais c'était purement fraternel : aucun conflit majeur entre les deux, ils avaient les mêmes centres d'intérêt. L'aîné s'engageait parmi les militaires, et pour le peu de fois qu'ils rentraient à la maison, il apprenait à Olia à se défendre. C'était elle qui l'avait demandée - ou plutôt forcée à l'entraîner. Elle était de nature à ne jamais se laisser faire, et s'entraîner à combattre l'aidait à canaliser son énergie. Ca devenait finalement un jeu entre le frère et la soeur. Elle a une préférence pour les armes blanches
Mais son caractère bien trempé était à double tranchant : elle avait certes de l'énergie à revendre, mais dire ce qu'elle pense à tout va, même à ses employeurs, lui ont coûté de nombreux emplois. Depuis trois ans environ, elle travaille en tant que coursière entre différents marchands. Ce n'est pas le boulot le plus intéressant au monde, mais ça lui permet de se balader dans Bersinar sans compter. Elle est très attachée à sa ville et en connaît tous les recoins. Elle avoue que la venue de l'Empire a réussi à mettre un sacré coup pour réveiller l'économie et l'évolution de la ville. Olia admet aussi que les nouveaux quartiers construits pour les aristocrates restent fidèles à l'image de Bersinar, mais elle ne se sent plus vraiment chez elle, même si elle est née avec. C'est à cause de cela, que vers l'âge de 20 ans, elle commence à rêver de voyage, de partir découvrir le monde entier, sans modération. La jeune femme monte alors un grand projet personnel pour réaliser son rêve. Et elle avait un avantage : elle savait se défendre. Mais il lui fallait faire des économies, et commençait à travailler en tant que coursière pour un marchand imposant de Bersinar. Il s'agissait juste d'aller chercher certaines personnes pour transmettre un message de son employeur, mais ça lui plaisait. Elle pouvait marcher dans Bersinar à foison, appréciant de déambuler dans les rues, et de saluer les nombreuses personnes qu'elle pouvait connaître, pour entendre les derniers potins du bar du coin.
Alors qu'Olia était parvenue a rassemblé tout l'argent nécessaire pour partir, le décret de sortie fut mis en place, inhibant ainsi son rêve. Elle en garde un goût très amer, et continuait alors son travail. Mais lorsqu'elle remarqua que les voix commençaient à s'élever, elle décidait tout mettre en oeuvre pour récupérer sa liberté, même s'il fallait défier l'Empire pour ça. Surtout lorsqu'elle a vu quelques connaissances se faire emprisonner du fait des débordements qu'ils auraient fait suite à la lecture du décret. Et ce n'était pourtant pas grand chose. Une nouvelle raison de supposer l'injustice de ce décret.

Né de l'union de deux familles aristocratiques, Vaas a fait ses premiers pas à Darangis, très vite rejoint par Aesur, sa soeur cadette, trois ans après sa naissance. Enfant choyé, il a été élevé dans un luxe qui, plutôt que de le pousser à se satisfaire de cette richesse, l'a très vite mis mal à l'aise. Enfant rebelle, il a passé la majeure partie de son enfance à faire les bêtises les plus monumentales du monde, et a toujours eu énormément de mal avec l'autorité, ainsi qu'avec les règles de bienséance et de savoir-vivre. Âgé d'à peine neuf ans, il quitte la capitale pour s'installer à Bersinar avec sa famille, une ville qui à ses yeux devient un nouveau terrain de jeux. Fuyant les cours d'étiquette et les repas mondains comme la peste, il commence très tôt à fuguer de chez lui, furetant du côté des quartiers plus modestes, et des bas-fonds qu'on lui a toujours interdit d'approcher. Là, il y trouve le vent nouveau d'une liberté qu'il n'a jamais connue et, petit à petit, il commence à y passer le plus clair de son temps, échappant à la vigilance de ses précepteurs. Quoi de mieux que de pouvoir vivre dans un endroit où la renommée et l'hypocrisie ne sont pas les pièces maîtresses ? Rien, du moins d'après lui. Au fil des jours, son envie de liberté se fait de plus ressentir et, s'il se montre distant avec sa soeur, il devient de plus en plus explosif envers ses parents, n'hésitant pas à monter le ton à chaque altercation avec eux. Crise de l'adolescence ? Ils ont eu beau prier, la crise n'est pas passé, bien au contraire. Incompris par cette famille qui ne jure que par l'image et la bienséance, il décide de quitter définitivement le foyer à dix-huit ans, non sans déclencher une énième dispute, qui se terminera par des portes claquées, et quelques vaisselles cassées. Emportant un sac d'affaires avec lui, il ne laisse ni un mot derrière lui, et se contente juste d'adresser un regard à sa soeur, qui n'a ni l'audace ni l'envie de le suivre, tournant définitivement cette page de son histoire en passant le pas de sa porte.
Débrouillard et combattif, il fait vite vite ses preuves dans les bas-fonds, comprenant vite les règles qui régissent ce monde, pourtant bien différent de celui dans lequel il a toujours vécu. Si ses débuts sont difficiles, il se fait bien vite une renommée de combattant hors-pair et sa réputation (bonne ou mauvaise, suivant les gens qui en parlent) n'est plus à faire. Depuis vingt ans, il vit donc dans les bas-fonds, inspirant crainte et respect à ceux qui tenteraient de le doubler. Certains le voient comme une sorte de chef sans titre, d'autres comme un arrogant qui n'aurait pas du avoir sa place ici, et lui, au milieu de tout ça, se définit juste comme un homme vivant de sa liberté. N'est pas venu le jour où il reniera ses convictions et où il retournera mendier à la porte de cette aristocratie hypocrite et suintante. Borné ou fidèle à lui-même, il fait tout ce qui est en son pouvoir pour tenter d'améliorer un peu la situation précaire des bas-fonds, même si la tâche s'avère bien difficile. Larcins et vols en tout genre ont beau être de mise depuis des années, c'est ce nouveau décret qui l'agace autant qu'il l'inquiète. A quoi bon avoir pris son envol si c'est pour voir l'Empire tenter à nouveau de lui couper les ailes ? Nul doute à ce sujet, il ne se laissera pas faire. Et il y a fort à parier que, lorsque le moment sera venu, il sera le premier à arracher ces affichettes funestes.

Athlea, comme toute Aldrig, est née du ventre de sa mère, et sans père. Depuis trois générations, cette lignée de femmes dites de "longue vie" vit à Darangis, trouvant un travail honorable et stable au sein de l'Empire. Athlea a un caractère un peu plus dur, et est plus sûre d'elle que sa maternelle. Elle reçoit une éducation commune, puis commence à travailler en tant que secrétaire dans le bureau des impôts de la capitale impériale.
Mais la paperasse l'ennuie à point fermé, et les poses de plainte lui semblaient plus ridicules les unes que les autres. Athlea tombe un jour sur le dossiers des personnes mises à pied, celles qui n'avaient pas régler leurs impôts aux caisses de l'Empire. La liste de noms étaient assez longues, à la surprise d'Athlea. Elle qui rêvait d'aventure, elle voyait en ce dossier une opportunité en or. L'Algrid va alors en parler à son supérieur hiérarchique. Celui-ci se moque d'elle, et l'envoie paître ailleurs. Ahtlea est tout particulièrement vexée, quitte le bureau, et prend l'initiative elle-même d'aller chercher ces petit criminels.
Elle revient deux semaines plus tard, avec trois personnes n'ayant pas réglé ce qu'il fallait, devant son supérieur. Il tombe bien de haut, réalisant qu'elle avait été largement sous-estimée. De fil en aiguille, Athlea parvient enfin à avoir un poste qu'il la motive.
Athlea voit du pays plus qu'elle en aurait pu imaginer. Elle a l'entière autorisation de traverser tout le territoire impérial. Gagnant très vite de l'expérience en jouant des tours aux illégaux, elle se fait un vite un petit nom au centre des impôts. Ses revenus augmentent, mais ce n'est pas l'argent qui l'intéresse.
Ses dernières têtes mises à prix se trouvent majoritairement à Bersinar, et c'est ce qui la conduit dans la ville minière pendant un bon moment.
De manière générale, Athlea se fiche de la situation politique d'Evehnet. Tout ce qui l'intéresse, c'est de choper ces furibonds par le biais de pièges et d'entoure-loupes, et de continuer à découvrir le monde.
A l'annonce du décret, elle reçoit l'ordre de sillonner les rues et de trouver des personnes qui pourraient éventuellement nuire à celui-ci, ou à s'y opposer franchement. Mais elle se met elle-même à se poser des questions, et savait qu'il y avait des secrets derrière ce décret totalement inexpliqué. Après de très longues heures de réflexion, elle décide de retourner sa veste, même si acquérir la confiance des autres rebelles ne sera pas une mince affaire.