La ville de Bersinar a été construite à la suite du cataclysme de la fin du deuxième âge. C'est un groupe de survivants qui bâtit la ville au pied des montagnes, ce n’était alors que des tentes, et quelques barrières pour retenir le bétail. Quelques jours plus tard, ils découvrent une grotte souterraine, et découvrirent ainsi les premières mines de cristaux et de joyaux. Tenant compte de ses ressources, ils commencèrent à la cultiver, et à les présenter aux premiers marchands itinérants qui passaient par là. Ayant une très grande valeur, les premiers habitants de ce petit village firent de premiers échanges commerciaux, qui allaient largement en leur faveur. C’est alors qu’ils décidèrent d’appeler leur patelin Bersinar, qui, dans une langue oubliée, signifiait « cristal ».

En cinquante ans, Bersinar connait un véritable essor au niveau économique, dynamique, et au niveau de la croissance de la population. Les premières maisons de briques se construisent, les mines s’agrandissent. L’activité de la ville fonctionne grâce à ces dernières, la quasi-totalité des habitants y travaillent dans des conditions déplorables. Les pierres précieuses et cristaux deviennent durs à extraire, et le peuple a peur que si l’on s’engouffre de trop dans le souterrain, il y ait un affaissement de la terre, donc de la petite ville. La production diminue alors, les personnes partent de Bersinar pour des villes plus attirantes, avec des emplois moins épuisants.

La ville s’appauvrit, et devient quasi inhabitée. Les habitations, les lieux administratifs, bien que leur architecture soit tout à fait remarquable, sont prêts à tomber en ruines.
An l’an 499 de troisième âge, des inspecteurs de l’Empire viennent à Bersinar. Ils font une constatation de la ville, puis des mines. Durant la visite de ces derniers, les impériaux découvrent une grotte étroite qui allait en direction des montagnes. Et c’est là qu’ils découvrent qu’au cœur même des montagnes, se trouvait une ressource énorme de cristaux, prête à être exploitée. Ils envoient leur rapport à Darangis, capitale impériale. Ressource qui leur était non négligeable, les politiques engagèrent des discussions avec le maire de Bersinar. L’offre étant plus que bénéfique à cette ville qui se mourrait à petit feu, on acceptait vite le contrat. Le temps d’études, de travaux et autres évènements divers, l’annexion de Bersinar à l’Empire fut signée au solstice d’été de l’an 504 du troisième âge. Un nouveau tournant pour la ville appauvrie.
L’Empire avait donné beaucoup de moyens pour la ressaisir : restauration de tous les bâtiments, agrandissement et ajout de quartiers, améliorations technologiques au niveau des transports, de l’informatique, et de la logistique dans les mines même. Des travaux incroyables sont mis en œuvre au pied des montagnes pour garantir la sécurité et l’efficacité des mineurs. Beaucoup de personnes qui étaient parties de Bersinar y reviennent, pour reprendre la pioche. Le marché de Bersinar, haut en couleurs, renaît sous ses voiles multicolores qui mettent tout le monde à l’ombre. La population se met à croître, et en conséquent, on continue de construire des habitations en agrandissant le territoire. Le centre de Bersinar se voit attribuer des premiers immeubles, respectant l’architecture traditionnelle de la région. Les rues et les boutiques se remplissent de nouveau, l’économie est relancée. Bersinar commence à se faire une vraie réputation, et c’est seulement dix ans après son annexion, qu’elle accueille ses premiers citoyens impériaux, qui rêvaient de dépaysement et d’exotique.

L’Empire est alors très bien vu par les autochtones de Bersinar, ils ont fait renaître une ville qui leur était chère, ils la protègent en installant de grands murs, avec quatre portes, à chaque point cardinal. Bersinar est belle, Bersinar est majestueuse.